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portrait de créatrice : The Folk Heritage

Le hasard ! C’est le hasard le plus total qui m’a fait tomber sur le travail de Marion sur Instagram, mais vous savez pertinemment que le hasard fait bien les choses 🙂 J’ai été attirée par son univers graphique et cette ambiance feutrée qu’elle est parvenue à installer dès les premiers coups d’œil, grâce à son talent de photographe. Mais c’est bien pour ces réalisations imprimées et cousues que j’ai eu un coup de cœur pour The Folk Heritage. Car Marion pratique la sérigraphie avec talent et le crayon à la main ! Vous allez découvrir son parcours, ses dessins et je suis sûre que vous ferez comme moi : vous vous demanderez quelle bannière irait bien chez vous 😉

Vous pouvez contempler son travail sur son site internet.

Bonjour Marion, qui es-tu : pourrais-tu te présenter pour les celles et ceux qui ne te connaitraient pas ? 

Je m’appelle Marion, j’ai 33 ans et je vis à Toulouse. Comme je dis toujours, je sillonne bien plus les chemins de randonnées et les Pyrénées que la ville rose. La nature est omniprésente dans tout ce que j’aime et que j’entreprends et elle en est même essentielle. Dans la vie, je suis photographe et je viens de lancer en parallèle ma marque, The Folk Heritage. Un projet que je murissais depuis de longs mois et qui me permet d’exprimer une autre facette de ma personnalité très manuelle et créative

Comment as-tu découvert cette fibre créative qui sommeillait en toi, comment s’est-elle révélée ?

Je crois que je ne l’ai pas découvert mais qu’elle a toujours été présente en fait. Petite, je passais mon temps à l’extérieur, je dessinais, je sculptais dans la terre, je gravais le bois/le verre, je construisais… je passais mon temps à rêver, à créer… et ça ne m’a jamais quitté. Je l’ai toujours entretenu à travers mes loisirs et l’envie de passer à une étape supérieure (professionnellement parlant) s’est révélé après mes études, quand je ne me sentais pas à ma place dans mon travail.

Je dirais plutôt que mon domaine de prédilection est l’illustration avant tout. Lorsque j’ai imaginé mon projet, je voulais pouvoir reproduire ce qui sortait de ma tête manuellement. Pouvoir créer un objet qui fait voyager de A à Z. Je voulais pouvoir imprimer les illustrations sur divers supports et la sérigraphie fut une évidence de par son procédé artisanal ancestral qui m’a tout de suite attiré. J’ai alors suivi une formation professionnelle pour maitriser le procédé puis j’ai crée mon petit atelier pour pratiquer et pratiquer encore. 

Quand à la couture, c’est ma maman qui m’a tout appris. Couturière de métier, elle m’a transmit son savoir. Cette opportunité de partager cela entre mère et fille est une expérience qui à mes yeux, vaut de l’or.

Avant de donner plus de place à cette activité artistique et créative, quel a été ton parcours scolaire, ton parcours de vie ? Te prédestinais-tu à cette vie d’entrepreneuse ? 

J’ai fais une licence dans la protection du patrimoine et le développement culturel. Puis j’ai finalement travaillé dans le secteur de l’animation auprès de publics jeunes. J’ai longtemps exprimé ma créativité à travers des projets menés dans les structures dans lesquelles je travaillais. Mais je savais que cela ne me comblais pas et qu’un jour où l’autre, quand le moment serait venu, je changerai de voie.

C’est suite à un burn out que j’ai pris la décision de me lancer car le salariat ne correspondait pas à mes attentes. J’ai débuté mon activité de photographe qui par chance a tout de suite pris.

J’exposais déjà mon travail en ligne depuis de nombreuses années, cela m’a bien aidé.

Puis pour être totalement comblée je savais qu’il fallait que je mène à bien ce projet d’illustration et de sérigraphie. À ce jour, ce n’est pas mon revenu principal et je veux que cela reste comme ça.

Contrairement à la photographie, je ne dessine pas à la demande. J’ai besoin de temps, d’énergie, de voyages et de nature pour arriver à cumuler la créativité nécessaire pour produire une illustration.

J’ai donc imaginé mon projet de cette manière, que ce soit dans ses objectifs de production, dans son dynamisme… Je le veux à petite échelle mais de qualité.

La vie d’autoentrepreneur.se oblige à être une sorte de mélange entre Shiva et un couteau suisse ! Quels en sont les avantages et les inconvénients selon toi ?

Je commence par les inconvénients qui pour moi n’en sont pas d’énormes à mon sens et au vu de mon mode de vie. Il y a bien sûr l’insécurité financière, nous sommes seuls à faire tourner nos petits business alors nous savons qu’en cas de problèmes de santé ou autre… nous devons quand même assurer ou prendre les précautions nécessaires. Le second inconvénient à mon sens et de trouver un équilibre entre sa vie pro et perso. Savoir lâcher quand il le faut, d’autant plus quand c’est un métier passion et créatif. Comme je dis toujours, la créativité est quelque chose qui s’épuise alors il faut la préserver.

Les avantages, il y en a tellement mais je crois que pour moi c’est avant tout la chance d’exercer sa passion et la liberté de mener et de faire évoluer son travail comme on le souhaite. De donner du sens à sa vie et de travailler en accord avec ses propres valeurs. Cela n’a pas de prix à mes yeux. 

Que retiens-tu de cette expérience et quel est ton prochain challenge ?

On a qu’une vie… elle a su me le rappeler dans divers moments difficiles donc aujourd’hui j’ai envie de profiter de chaque instant et d’aimer ce que je fais. Me lever le matin la boule au ventre, ce n’était plus possible.

Mon prochain challenge sera de trouver un équilibre non pas seulement entre ma vie perso et pro mais aussi entre mon activité de photographe et ma marque The Folk Heritage.

Mais j’aime les challenges!

Quelle est ta plus grande fierté ou ta plus grande réussite (une création, une rencontre, un événement de vie…) ?

J’ai sauté le pas en même temps qu’une étape de vie relativement difficile est venue frapper à la porte. Ce sont des aléas que l’on ne peut pas prévoir.

Je me suis d’abord demandé si dans cette situation il n’étais pas préférable de reprendre un contrat en salariat au cas où… et puis j’ai vu dans cette expérience difficile, l’opportunité d’aller au delà, de me surpasser. Non pas en niant ce que nous vivions à la maison mais plutôt en me servant de cela comme d’une force. Une force pour combattre cette épreuve et prouver que quand on veut quelque chose, en se donnant les moyens, on y arrive !

Enfin, quel est le meilleur conseil que tu aies jamais reçu et que tu transmettrais volontiers à celles & ceux qui nous lisent ? 

Ne rêvez pas vos rêves mais réalisez-les! N’attendez jamais après la vie car vous ne savez pas ce qu’elle vous réserve. Créez vos propres opportunités, suivez votre instinct, osez! Et même si cela ne fonctionne pas, alors voyez le positif dans chaque expérience. C’est peut-être juste que ce n’étais pas le bon moment.

Mille mercis pour ce joli parcours de vie Marion et à très bientôt 🙂 

Toutes les photos sont ©MarionSaettele ( www.marionsaettele.com)

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